Selon le baromètre CEGOS de 2017 sur la qualité de vie au travail, un travailleur sur deux (salarié ou chef d’entreprise) serait régulièrement soumis au stress dans son travail. Ce dernier est en grande partie responsable d’un grand nombre d’affections et de pathologies professionnelles telles que la dépression ou le burn-out qui touchent plus d’un collaborateur sur quatre. Mais quelles peuvent être les causes réelles de ces troubles psychologiques ? Comment les reconnaître ? Et quelle prise en charge proposer pour accompagner ceux qui en souffrent ?
Les risques psychosociaux (ou RPS), qu’est-ce que c’est ?
Selon l’INSERM, « les risques psychosociaux correspondent à des situations de travail où sont présents du stress, des violences commises par des salariés au sein de l’entreprise (harcèlement moral ou sexuel, conflits…) et des violences commises sur des salariés (insultes, menaces…) par des personnes externes à l’entreprise tels que des clients ou des prestataires ».
Le stress, reconnu comme le facteur le plus important des risques psychosociaux, peut avoir de graves conséquences à la fois sur la santé des salariés (dépression, burn-out, suicide), mais aussi sur l’entreprise toute entière s’il n’est pas repéré et pris en charge à temps.
Les causes des risques psychosociaux en entreprise
De nombreux facteurs peuvent être à l’origine des risques psychosociaux. Ils peuvent être liés aux relations de travail (pression ou absence du management, harcèlement), au contrat de travail (CDD) qui provoque une incertitude sur le devenir de son emploi, à une mauvaise organisation du travail (horaires ou taches inadaptées, missions imprécises, surcharge de travail…) ou encore à l’environnement de travail (lieu bruyant, trop froid ou trop chaud, sans lumière naturelle…).
Certains de ces facteurs, en se combinant entre eux, augmentent encore plus les risques pour la santé des salariés avec des conséquences qui peuvent être tragiques.
Les conséquences des RPS responsables d’un nombre grandissant d’arrêts de travail
Les conséquences des RPS pour les salariés ne sont pas anodines. Si certains troubles du sommeil ou de l’humeur peuvent parfois n’être que passagers, d’autres pathologies peuvent s’installer dans le temps et provoquer des problèmes cardio-vasculaires sévères, des troubles musculo-squelettiques ou encore des troubles anxio-dépressifs (dépression, burn-out) pouvant aller jusqu’au suicide ou à la tentative de suicide.
En 2016, 10 000 accidents du travail pour « troubles psychosociaux » ont été déclarés (étude publiée par la branche AT-MP de l’Assurance Maladie), soit une augmentation de 1% par rapport à l’année précédente. Une tendance qui ne semble pas vouloir s’infléchir car parmi ces affections reconnues comme maladies professionnelles, l’augmentation est très forte : sept fois plus qu’il y a cinq ans.
Les conséquences des RPS ne sont également pas anodines pour les entreprises qui peuvent voir leur productivité baisser en cas d’absentéisme récurrent. Si les conditions de travail sont dégradées, elles devront également faire face à un taux élevé de turn-over, à des mouvements sociaux voire à des procédures judiciaires en cas de harcèlement. Diagnostiquer les causes des risques psychosociaux et mettre en place des actions de prévention pour la santé de tous est donc indispensable.
Détecter les symptômes et les risques, agir et surtout prévenir
Il est souvent très difficile pour une entreprise de diagnostiquer clairement les facteurs de risques psychosociaux auxquels elle est peut-être confrontée. L’augmentation d’arrêts de travail, leur prolongation, ou encore un nombre élevé de plaintes auprès de représentants syndicaux ou du CHSCT peuvent être des indicateurs d’un mal être au sein d’une entreprise mais ne suffisent pas. Il convient également d’être attentif à certains symptômes que peuvent présenter les salariés, qu’ils soient d’ordre physiques – comme une fatigue excessive ou des maux de têtes récurrents -, psychologiques – changements d’humeurs – ou comportementaux.
Vouloir réduire les RPS au sein d’une entreprise nécessite d’abord une prise de conscience collective puis la mise en place d’actions spécifiques de prévention qui impliquent tous les acteurs concernés (DRH, médecin du travail, membre du CHSCT, responsable de service…), ce qui n’est pas toujours facile. Se tourner vers des professionnels et organismes spécialisés dans l’accompagnement et la prévention peut être une bonne solution. C’est notamment le cas de la Fondation Falret. Cette association accompagne depuis 1841 toute personne souffrant de troubles psychiques telles que la dépression ou le trouble anxieux généralisé, qui peuvent avoir pour origine le stress au travail.
Conscient que le stress et le mal-être au travail sont à l’origine d’un nombre croissant de troubles psychiques et de pathologies, c’est tout naturellement qu’Hélium, expert dans la délégation de gestion Santé et Prévoyance, a choisi de soutenir la Fondation Falret dans ses actions en faveur des personnes en souffrance. Vous souhaitez en savoir plus sur les engagements d’Hélium et découvrir tous les avantages qu’offre la gestion Santé avec Hélium ? Contactez-nous.
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