Cancer du col de l’utérus, un dépistage national organisé depuis mai 2018

 

Le cancer du col de l’utérus est le 12ème cancer féminin le plus fréquent en France. En cause, un diagnostic souvent trop tardif. Face à ce constat les autorités sanitaires ont décidé de proposer à chaque femme (entre 25 et 65 ans) d’effectuer un dépistage gratuit tous les 3 ans. Alors en quoi consiste ce dépistage ? Est-il vraiment nécessaire ? Peut-on éviter de développer un cancer du col de l’utérus ? Hélium fait le point sur cette maladie et vous explique tout sur le dépistage.

 

 

Dépistage du cancer du col de l’utérus, mode d’emploi

Le dépistage du cancer du col de l’utérus se fait par le biais d’un examen simple : le frottis vaginal (ou prélèvement cervico-utérin). Cet examen est habituellement réalisé lors d’une visite annuelle chez son gynécologue. Malheureusement encore trop peu de femmes pensent à consulter régulièrement leur gynécologue, et seulement 6 femmes sur 10 ont effectué un frottis de dépistage au cours des 3 années écoulées.

Afin d’améliorer le dépistage, et de réduire le nombre de cas de cancers du col de l’utérus encore détectés chaque année (3 000 environ), chaque femme âgée de 25 à 65 ans n’ayant pas effectué de frottis depuis plus de 3 ans, recevra par courrier une invitation à se faire dépister gratuitement chez son médecin traitant ou son gynécologue. La prise en charge sera assurée à 100% par l’assurance maladie, sans avance de frais pour la patiente.

 

Frottis utérin, le seul examen pour dépister le cancer du col de l’utérus

Pour que le dépistage soit efficace, il est recommandé d’effectuer un examen, donc un frottis, au moins tous les 3 ans. Cet examen est souvent redouté par beaucoup de femmes qui peuvent se sentir gênées.  C’est pourtant un examen tout à fait bénin, rapide et indolore qui consiste à l’aide d’un écouvillon, à prélever des cellules au niveau du col de l’utérus. Ce prélèvement est ensuite analysé afin de détecter la présence de cellules anormales (4% des cas).

Dans près de 100% des cas de cancers du col de l’utérus, c’est une infection virale causée par un ou plusieurs papillomavirus humain (HPV) qui est responsable. Cette infection, très fréquente, se transmet par contact sexuel. Au cours de leur vie, environ 8 femmes sur 10 seront exposées au HPV mais toutes ne développeront pas nécessairement un cancer du col de l’utérus car le HPV est dans 90% des cas éliminé naturellement avant 25-30 ans. Si cela n’est pas le cas, un cancer peut se développer 10 à 15 ans après une infection persistante au HPV soit très tardivement, et souvent sans symptômes apparents. Se faire dépister régulièrement est donc le seul moyen de savoir s’il y a une infection ou non.

Le cancer du col de l’utérus peut être évité grâce à un dépistage régulier mais aussi grâce au vaccin contre le HPV. S’il n’est pas obligatoire, il est fortement recommandé pour toutes les jeunes filles de 11 à 14 ans. En décembre 2019, la HAS (Haute Autorité Sanitaire) a également recommandé d’étendre cette vaccination aux jeunes garçons du même âge qui peuvent transmettre et être infecté par une des formes du virus.

 

Qu’il s’agisse d’un cancer du col de l’utérus, du cancer du sein ou encore du cancer colorectal, le dépistage précoce reste le meilleur moyen de lutter contre la maladie. Si vous avez des questions sur le dépistage du cancer de l’utérus, Hélium, acteur du secteur de la santé, vous recommande d’en parler avec votre médecin traitant ou votre gynécologue.