Des solutions e-santé pour améliorer le quotidien des malades du cancer

 

Nausées, fatigue, douleurs éventuelles…, les effets secondaires des médicaments pour lutter contre le cancer sont souvent difficiles à supporter pour les patients sous traitement (médicaments ou chimiothérapie). L’e-santé et ses nombreux outils de suivi et de consultation à distance peuvent améliorer la qualité de vie de ces patients, et même, dans certains cas, prolonger leur survie.

 

Moovcare, première application remboursée par l’Assurance Maladie

Le 11 juin 2020, l’application web et mobile Moovcare destinée au suivi de patients atteints de cancers du poumon et à la détection précoce de récidives a fait son entrée dans la liste des produits remboursables par l’Assurance Maladie. Une vraie révolution dans le monde de la santé !

En 2019, la HAS (Haute Autorité de la Santé) avait déjà validé son efficacité grâce à des études qui démontraient non seulement une amélioration de la qualité de vie des patients, mais également une amélioration de leur survie de 7,6 mois. Il aura ensuite fallu environ un an de négociation avec l’Assurance Maladie pour que Moovcare devienne un « produit » remboursable, au même titre qu’un médicament. Une première en France qui en dit long sur la rapidité de déploiement de nouvelles solutions digitales permettant d’améliorer le quotidien des malades.

 

Son fonctionnement repose sur les informations transmises par le patient. Chaque semaine, ce dernier répond simplement à un questionnaire avec 12 symptômes simples à décrire (fatigue, fièvre, perte de poids…) mais qui servent d’indicateurs d’une éventuelle reprise de la maladie. Ces données sont ensuite traitées par un algorithme qui alertera l’équipe soignante. Celle-ci contactera le patient afin d’effectuer des examens complémentaires et de décider ou non de reprendre un traitement.

 

De nombreuses applications au service des malades du cancer

Les applications (ou site web) de e-santé sont de plus en plus nombreuses. En octobre 2019, la HAS comptabilisait déjà 100 000 applications santé. Parmi elles, certaines sont dédiées à la prévention (comme l’application Keep a breast qui apprend aux femmes l’autopalpation afin de détecter un éventuel cancer du sein) et au conseil, alors que d’autres, liées à la télémédecine, vont véritablement assurer un suivi quotidien des malades notamment ceux atteints de maladies longue durée telles que les cancers. C’est notamment le cas de Appli Chimio.

Déployée par l’Institut Curie en 2018 avec le soutien de l’ARS Ile-de-France, cette application est un programme de télésuivi des effets secondaires de médicaments (oraux ou chimiothérapie) contre le cancer. Comme pour l’application Moovcare, le patient a un rôle crucial. C’est lui qui va évaluer chaque jour ses symptômes éventuels (diarrhée, toux…). En fonction des effets secondaires constatés (nombre, importance), l’application va établir un diagnostic virtuel par couleur (de vert à rouge). Si les effets secondaires sont considérés comme habituels, le « feu » – l’application utilise un code couleur identique aux feux de signalisation – est vert. L’application indique alors au patient comment prendre en charge lui-même ses effets secondaires. Dès que le « feu » passe au jaune, un bouton « contacter » apparaît sur l’écran, indiquant au malade qu’un avis peut être nécessaire. Si le feu est orange voire rouge, il faut prendre un avis médical et renouveler son bilan.

 

L’application myCurie, également initiée par l’Institut Curie, permet aux patients d’avoir des informations personnalisées sur leur parcours de soin : traitements en cours, médecins, planning de rendez-vous, comptes rendus médicaux…L’application permet également de visionner des vidéos qui expliquent les effets de certains médicaments, ou encore le déroulement de certains examens, ou actes médicaux. Celles-ci permettent à la fois d’informer parfaitement le malade mais également de le rassurer en amont de situations qui peuvent être stressantes.

 

Enfin il existe des applications destinées à mieux vivre leur quotidien pendant et après un traitement anti-cancéreux, comme l’application MyCharlotte. Destinée aux femmes atteintes d’un cancer du sein, cette application gratuite (sur internet ou smartphone) se positionne comme un « coach » virtuel qui aide les patientes à combattre les effets secondaires des traitements grâce à des activités personnalisées adaptées. Il s’agit alors plus de « soins de support », destinés à améliorer le bien-être au quotidien, que d’avis médicaux à distance. Après avoir rempli un questionnaire, la patiente se voit proposer des exercices personnalisés variés (yoga, Pilates, méditation…).

 

 

Cette liste n’est évidemment pas exhaustive car de nombreux outils numériques (objets connectés, applications) continuent à être développés. Ces nouvelles solutions de parcours de soins 2.0 ont pour objectif de répondre aux attentes de nombreux malades atteints d’un cancer : un suivi personnalisé et plus fréquent afin d’éviter une éventuelle récidive, de ne plus se sentir passif mais véritablement actif de sa santé, et de se rapprocher même virtuellement des équipes soignantes. Côté utilisation, ces technologies se veulent simples. Mais encore faut-il que tous les malades puissent bénéficier d’une bonne couverture réseau ou d’une bonne connexion internet pour en bénéficier.

 

Conscient des problématiques auxquelles sont confrontés de nombreux malades et des multiples avantages offerts par le numérique, Hélium, gestionnaire de contrat Santé et Prévoyance s’investit dans l’e-santé et propose des solutions de gestion digitales à ses clients et assurés. Vous souhaitez en savoir plus sur nos activités ? Contactez-nous.