L’automédication oui, mais avec modération

Selon la dernière étude de l’AFIPA (Association Française de l’Industrie Pharmaceutique pour une Automédication responsable), 85% des français auraient recours à l’automédication. Un chiffre en hausse de 6% par rapport à l’année 2000 qui révèle que pour certains petits maux, les français se dispensent d’une visite chez leur médecin. Si cette pratique a du bon pour les finances de l’Assurance Maladie, elle peut également présenter certains risques pour la santé.

automedication

Qu’est-ce que l’automédication ?

Chez les anglo-saxons, l’automédication est l’un des aspects du « selfcare » où la prise en charge et la gestion de sa santé et de son bien-être sont assurés par l’individu lui-même. Il s’agit donc d’un comportement général qui englobe également hygiène alimentaire, prévention ou éducation physique.

En France, l’automédication désigne plutôt le fait de se soigner soi-même. Cela consiste par exemple à aller acheter en pharmacie, sans consultation médicale au préalable, des médicaments non remboursables pour soigner des petits maux tels qu’un léger mal de tête ou bien un rhume. Mais cela peut aussi se traduire par le fait de réutiliser des médicaments prescrits sur ordonnance et qui sont stockés dans son armoire à pharmacie, ou bien par la tentation d’acheter ses médicaments sur internet. Des comportements qui peuvent comporter des risques pour la santé.

Vers une automédication responsable

Date de préemption dépassée, absence de lecture de la notice, méconnaissance des contre-indications ou encore recours systématique à l’armoire à pharmacie… Ces comportements sont le contraire d’une automédication responsable qui, pour être efficace, doit respecter certaines règles :

  • Reconnaître les symptômes de petits maux (nez qui coule, mal de gorge, mal de tête…) auxquels vous avez déjà été confronté
  • En parler avec son pharmacien qui conseillera le médicament adéquat ou vous orientera vers votre médecin
  • Toujours lire la notice, les contre-indications et respecter la posologie
  • Si les symptômes persistent ou en cas de doute, prendre contact avec son médecin

En cas de maladie chronique, si vous êtes enceinte ou allaitez ou si votre enfant est malade (et même s’il ne s’agit que d’une toux légère ou de tout autre petit mal), il faut éviter l’automédication et consulter votre médecin qui est seul habilité à effectuer le bon diagnostic et à prescrire des médicaments adaptés.

Enfin, pour éviter d’avoir systématiquement recours à votre armoire à pharmacie, rapportez toujours vos médicaments non utilisés à la pharmacie.